L'Islam : Religion de la PAIX
La Paix : Question importante pour laquelle nous avons déjà publié la réponse et la position de l’Islam, en tant que religion de la paix par excellence, dans un site consacré aux questions et aux thèmes qui suscitent des polémiques en rapport avec l’Islam, notamment en France (cf. http://discernement-islam.weebly.com/).
Il est légitime de vouloir « en savoir un peu plus » et « en avoir le cœur net » sur cette question « quand on entend ce qu’on entend » -dans nos médias et dans la bouches de nos faiseurs d’opinion- et « qu’on voit ce qu’on voit » -dans les agissements abjectes des extrémistes violents qui se réclament, à tort, de l’Islam !
Nous allons répondre à ce questionnement de manière globale (en résumant quelques-uns de nos écrits sur le sujet et) en traitant les questions suivantes :
. Islam : Le mot lui-même proclame la paix
. Islam : Le sens du message est la paix avec Dieu et avec les Hommes
. Droits de l’Homme en termes de paix et de défense des droits des personnes
. L’Islam ne s’est jamais propagé par l’épée comme voudraient le faire croire quelques détracteurs
. Quid du fameux Jihad ?
. Usage de la force dans quels cas de défense et de prévention d’agression ?
Islam : Le mot lui-même proclame la paix
Si vous relisez le chapitre « Signification ISLAM » qui donne le sens et l’étymologie du mot Islam, vous verrez que dans la racine même, on trouve le mot Paix.
Notons au passage que parmi les 3 religions abrahamiques, seul l’Islam comporte cette notion de paix dans son nom :
. Le Judaïsme : « la religion des Juifs, ainsi que la théologie, la loi et les traditions culturelles du peuple juif ou peuple d’Israël », le mot est donc lié à un peuple.
. Le Christianisme : La référence la plus ancienne connue pour le terme « christianisme » se trouve dans la lettre d'Ignace'Antioche aux Magnésiens à la fin du Ier siècle. Le mot « chrétien » n'est pas utilisé par le Nouveau Testament pour désigner les disciples de Jésus ; ceux-ci sont habituellement appelés les « Galiléens » ou les « Nazôréens ». Les Actes des Apôtres indiquent que le nom de « chrétien », dérivé de « Christ », signifiant « partisan du Christ », fut attribué aux disciples de Jésus de Nazareth à Antioche, en Syrie antique (actuelle Turquie), qui était à l'époque une ville de langue grecque. Le mot est donc lié au Christ.
L’appellation Islam est donnée par Dieu : Rappelons que la religion de Dieu est la même, (même si les noms diffèrent) depuis le début de l’humanité : Une seule religion monothéiste portée par Noé, Abraham, Moïse, Jésus et Muhammad.
Islam : Le sens du message est la paix avec Dieu et avec les Hommes
Le mot islam dérive d’une racine qui signifie « paix », dont l’une des formes verbales se rapporte à la reddition, au sens de « don de soi ».
Ces deux acceptions principales donnent une idée plus juste, plus complète et plus profonde de la notion d’Islam, puisque l’acte de foi humain consiste à faire, en conscience et volontairement, un don de soi pour accéder à la paix (avec le Divin et avec soi).
Au-delà de la seule reconnaissance du fait qu’il y ait un Créateur, le musulman doit établir une relation de confiance et d’amour avec l’Unique, relation qui permet au croyant - porteur du précieux dépôt de la foi - d’accéder à la paix de Dieu et en Dieu.
L’Islam est donc un acte de foi par lequel l’être humain se met en quête de la paix à laquelle Dieu l’invite (puisqu’il lui demande de répondre à Son appel) en Le priant, en L’aimant, en respectant les rituels et en faisant le choix moral du bien et du juste.
Il ne s’agit donc pas de perdre sa volonté, de nier sa liberté ou de renoncer à son humanité : bien au contraire, il est question d’assumer son humanité et ses limites, d’user de sa liberté en toute responsabilité et d’orienter sa volonté vers le choix de l’élévation et du bien.
La paix avec Dieu et avec soi est au prix de cet effort intellectuel et spirituel que le mot « soumission » ne traduit pas du tout.
La notion de salam (« paix »), présente dans la racine même du mot Islam, est sans doute la valeur la plus élevée de cette religion. L’un des noms de Dieu est d’ailleurs « Salam », comme c’est aussi l’un des noms du Paradis (dar al- Salam). Cette « paix » constitue l’essence même du salut des musulmans (assalam alaykom, « que la paix soit avec vous »).
La quête spirituelle qui donne sens à l’acte de foi en Dieu est cette aspiration à la paix avec Dieu, avec la Création (le Cosmos) et avec soi (la « paix intérieure »).
Droits de l’Homme en termes de paix et de défense des droits des personnes
L'Islam est totalement en harmonie avec l'ensemble des droits et des valeurs défendues dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.
Nous vous invitons à lire ce que nous avons écrit sur ce sujet dans http://discernement-islam.weebly.com/islam-et-droits-de-lhomme.html et notamment ce qui concerne :
. Droit à la vie et sa défense
. Droit à la justice
. Droit à la sécurité des personnes et des biens
Agir pour rétablir la paix ne relève pas de la violence mais de ce que nous appelons en France le maintien de la paix (parfois on utilise les terminologies gardiens de la paix, ou encore forces de l’ordre).
Vivre en paix est un droit de l’Homme dans l’Islam.
Agir pour protéger, rétablir et préserver ce droit est notre devoir à tous (et en particulier notre devoir en tant que musulmans).
L’Islam ne s’est jamais propagé par l’épée comme voudraient le faire croire quelques détracteurs
Certains détracteurs de l’Islam ont voulu propager cette relecture déformée et mensongère de l’histoire pour décrédibiliser l’Islam lui-même : l’histoire de la progression de l’Islam montre qu’ils ont échoué.
Nous vous invitons à lire ce que nous avons écrit sur ce sujet dans http://discernement-islam.weebly.com/islam-et-droits-de-lhomme.html et notamment ce qui concerne la défense de la liberté de conscience :
2, [256] : Point de contrainte en religion maintenant que la Vérité se distingue nettement de l’erreur. Désormais, celui qui renie les fausses divinités pour vouer sa foi au Seigneur aura saisi l’anse la plus solide, sans crainte de rupture. Dieu est Audient et Omniscient.
Le Coran incite les croyants à parler de l'Islam, et à le faire avec courtoisie et dans le respect de la liberté de conscience de chacun :
16, [125] : Appelle à la voie de ton seigneur par la sagesse et le bon sermon. Sois modéré dans ta discussion avec tes interlocuteurs. Du reste, c'est ton Seigneur qui connaît le mieux celui qui s'écarte de Sa Voie, comme Il connaît mieux ceux qui sont bien guidées.
L'histoire nous offre - fort heureusement - de nombreux témoignages d'une interprétation juste de l'Islam, de la révélation au Prophète (7ième siècle après J-C.) à nos jours :
Dans la mesure du possible et dans notre quête de la plus grande objectivité, nous avons privilégié des témoignages de non-musulmans (qui n'ont donc pas d'intérêt particulier à embellir l'image de l'Islam).
En Egypte, les chrétiens (Coptes) sont aujourd’hui environ 15 millions, alors qu'ils n'étaient que 100 000 en 1700 : c'est une preuve de l’application du principe "Point de contrainte en religion".
Même constat en Espagne, où les musulmans ont régné pendant 800 ans.
L’historien Espagnol Americo Castro Quesada (1885-1972, historien espagnol, spécialiste de la culture espagnole) loue la coexistence des Musulmans, des juifs et des chrétiens en Espagne musulmane, l’appelant "modèle prestigieux de tolérance Islamique".
Gustave Le Bon (1841-1931, médecin, anthropologue, psychologue social, sociologue) : "Les Arabes réussirent en quelques siècles à transformer matériellement et intellectuellement l'Espagne, et à la placer à la tête de toutes les nations de l'Europe. Mais la transformation ne fut pas seulement matérielle et intellectuelle, elle fut également morale. Ils apprirent, ou au moins essayèrent d'apprendre aux peuples chrétiens, la plus précieuse des qualités humaines : la tolérance. Leur douceur à l'égard de la population conquise était telle qu'ils avaient permis à ses évêques de tenir des conciles : ceux de Séville en 782 et de Cordoue en 852 peuvent être cités comme exemples. Les nombreuses églises chrétiennes construites sous la domination arabe sont également des preuves du respect avec lequel ils traitaient les cultes placés sous leur loi. Beaucoup de chrétiens s'étaient convertis à l'Islamisme (NDLR : ce mot n'avait pas alors la connotation suspecte diffusée aujourd'hui, mais était le pendant du mot Christianisme par exemple), mais ils n'avaient que bien peu d'intérêts à le faire, car les chrétiens vivant sous la domination arabe et nommés pour cette raison Mozarabes étaient traités, de même du reste que les juifs, sur le même pied que les musulmans, et pouvaient comme eux aspirer à toutes les charges de l'État. L'Espagne arabe étant le seul pays de l'Europe où les juifs étaient protégés, ces derniers avaient fini par y devenir très nombreux. À leur grande tolérance, les Arabes d'Espagne joignaient des mœurs très chevaleresques. Ces lois de la chevalerie : respecter les faibles, être généreux envers les vaincus, tenir religieusement sa parole, ...".
Sir Thomas Walker Arnold (1864–1930, historien et orientaliste britannique) : "... Nous n’avons jamais entendu parler d’une quelconque tentative de forcer une population non-musulmane à accepter l’Islam; ni non plus de la moindre persécution dans le but d’éradiquer le Christianisme. Si les califes avaient, eux, choisi une de ces deux alternatives, ils auraient certainement balayé le Christianisme aussi aisément que Ferdinand et Isabelle de Castille -conquérants chrétiens de l’Espagne musulmane- ont éliminé l’Islam d’Espagne; ou encore imité Louis XIV qui décréta le Protestantisme hors-la-loi, ou enfin, ils auraient agi comme les anglais envers les juifs qui furent interdits de séjour en Angleterre pendant 350 ans.... De plus, comme les églises orthodoxes de l’Asie et de l’Est et celle de Rome s’excommuniaient mutuellement, ces églises orthodoxes étaient isolées du reste de la Chrétienté. Personne n’aurait donc levé le doigt pour les aider si les musulmans les avaient attaquées. Par conséquent, la simple existence de ces églises encore aujourd’hui est une solide preuve de l’attitude généralement tolérante des gouvernements 'mahométans' envers elles."
Tout cela n'est pas étonnant, car pour ceux qui en connaissent l'esprit et les enseignements, l’Islam prône la liberté religieuse pour toute personne et protège le cadre dans lequel chaque religion pratique son culte (une autre façon de pratiquer la laïcité).
Comme dans nombre de pays où l'Islam est présent, les habitants du Nigeria et d'Indonésie se sont convertis à l'Islam, "apporté" par les commerçants arabes, parce qu'ils ont admiré leur comportement conforme à leur foi et leur exemplarité dans les relations. Aucune armée musulmane n’est jamais allée ni au Nigeria, ni en Indonésie (qui est actuellement le plus grand pays musulman).
L’historien Pierre Riché écrit (Grandes invasions et empires – Histoire universelle – p 169-170. Ed. Larousse, 1968) : "Il faut bien dire que les populations de province orientale de l’empire byzantin n’ont opposé aucune résistance aux conquérants. Les juifs et les monophysites se virent ainsi débarrassés de la tyrannie des romains… Si les premières conquêtes arabes, réalisées au gré des circonstances, et avec des troupes peu nombreuses, ont pu permettre l’établissement permanent de la domination musulmane, c’est que les vainqueurs n’ont pas fait figure de destructeurs. Ils ont respecté partout les civilisations et l’organisation administrative des empires vaincus. Les populations juives, chrétiennes ont été tolérées et n’ont pas été obligées de se convertir à l’Islam. Les charges fiscales ne furent pas alourdies…". Cette lecture historique trouve un très large consensus chez les historiens occidentaux comme E. Gibbon et tant d’autres.
Lawrence Edward Browne (dans ‘The Prospects of Islam’, S. C. M. Press Limited, Londres, 1944) : "Incidemment, ces faits bien établis contredisent et rejettent l’idée si largement propagée dans des écrits chrétiens, que les musulmans, n’importe où ils allaient, forçaient les gens à accepter l’Islam à la pointe de l’épée".
Arthur Stanley Tritton (1881-1973, historien britannique) : "L’image du soldat musulman avançant avec une épée dans une main et le Coran dans l’autre est tout à fait fausse". De Lacy Evans O'Leary (1872–1957, orientaliste britannique, docteur enseignant à l'Université de Bristol, auteur de nombreux livres sur l'histoire des Arabes et des Coptes) : "L’histoire est claire sur ce point : la légende des musulmans fanatiques s’abattant sur le monde, imposant l’Islam, à la pointe de l’épée, aux peuples vaincus est un des plus fantastiques et absurdes mythes que les historiens ont pu répéter".
Koneru Ramakrishna Rao (né en 1932, philosophe, psychologue, parapsychologue, professeur et chercheur, actuellement 'Chairman of the Indian Council of Philosophical Research' pour le gouvernement indien) : "Mon problème pour écrire cette monographie est facilité du fait que nous ne sommes généralement plus alimentés par ce genre d’histoire (déformée, sur l’Islam), et il est inutile de réfuter ces déformations sur l’Islam. La théorie de l’Islam et l’Épée, par exemple, n’est plus soutenue maintenant dans un quelconque cercle d’historiens digne de ce nom. Le principe de l’Islam, 'nulle contrainte en religion', est bien connu".
Dr. Ceasar E. Farah (1929-2009, Docteur d’histoire américain, Université du Minnesota) : "Ni le sabre, ni même un quelconque prosélytisme, peuvent expliquer l’expansion continuelle de l’Islam à travers les siècles. Cette croissance phénoménale doit être attribuée à son pouvoir d’attraction, et à ses capacités à répondre aux besoins spirituels et matériels de peuples adhérant en masse non à une culture pourtant propre à ses fondateurs, des Arabes du désert, mais à une culture religieuse et à un développement sociopolitique qu’ils ont évalués au moment de leur conversion".
Pierre Laffitte (1823-1903, Professeur de mathématiques et de philosophie à la Sorbonne et au Collège de France où une chaire d’Histoire générale des sciences sera créée pour lui en 1892) : "Si aucune religion n'a compté des triomphes plus rapides et plus éclatants, aucune ne s'est montrée plus généreuse et plus tolérante ... Où sont ces atrocités épouvantables qui nous ont valu tant de tirades larmoyantes et éveillé si longtemps la compassion indignée des âmes sensibles ?".
Gandhi : "Je suis désormais plus que jamais convaincu que ce n’était pas l’épée qui créait une place pour l’Islam dans le cœur de ceux qui cherchaient une direction à leur vie. C’était cette grande humilité, cet altruisme du Prophète, l’égard scrupuleux envers ses engagements, sa dévotion intense à ses amis et adeptes, son intrépidité, son courage, sa confiance absolue en Dieu et en sa propre mission."
Quid du fameux Jihad ?
Nous vous invitons tout simplement à lire ce que nous avons écrit sur ce sujet dans : http://discernement-islam.weebly.com/islam-et-jihad.html
Usage de la force dans quels cas de défense et de prévention d’agression ?
Nous vous invitons tout simplement à lire ce que nous avons écrit sur ce sujet dans :
http://discernement-islam.weebly.com/islam-et-violence.html
Vous serez peut-être surpris d’apprendre que l’Islam a une position identique à la France en terme de définition des situations qui autorisent et encadrent l’usage de la force !
La France mature d’aujourd’hui défend un message humaniste pour plus de paix dans le monde, en admettant donc la nécessité éventuelle de recourir à l’usage de la force en cas de légitime défense ou en anticipation d’une attaque prévisible. L’Islam, c’est exactement ça !
Qui d’entre-nous voterait pour ne pas se défendre en cas d’agression ? Personne !
Qui d’entre-nous voterait pour ne pas se défendre contre une menace d’agression ? Personne !
Pour finir sur une note taquine, et par respect de la chronologie historique, on peut imaginer que la France mature d’aujourd’hui, sur cette question de défense de la paix, se soit inspirée de l’enseignement de l’Islam et de son histoire !
La Paix : Question importante pour laquelle nous avons déjà publié la réponse et la position de l’Islam, en tant que religion de la paix par excellence, dans un site consacré aux questions et aux thèmes qui suscitent des polémiques en rapport avec l’Islam, notamment en France (cf. http://discernement-islam.weebly.com/).
Il est légitime de vouloir « en savoir un peu plus » et « en avoir le cœur net » sur cette question « quand on entend ce qu’on entend » -dans nos médias et dans la bouches de nos faiseurs d’opinion- et « qu’on voit ce qu’on voit » -dans les agissements abjectes des extrémistes violents qui se réclament, à tort, de l’Islam !
Nous allons répondre à ce questionnement de manière globale (en résumant quelques-uns de nos écrits sur le sujet et) en traitant les questions suivantes :
. Islam : Le mot lui-même proclame la paix
. Islam : Le sens du message est la paix avec Dieu et avec les Hommes
. Droits de l’Homme en termes de paix et de défense des droits des personnes
. L’Islam ne s’est jamais propagé par l’épée comme voudraient le faire croire quelques détracteurs
. Quid du fameux Jihad ?
. Usage de la force dans quels cas de défense et de prévention d’agression ?
Islam : Le mot lui-même proclame la paix
Si vous relisez le chapitre « Signification ISLAM » qui donne le sens et l’étymologie du mot Islam, vous verrez que dans la racine même, on trouve le mot Paix.
Notons au passage que parmi les 3 religions abrahamiques, seul l’Islam comporte cette notion de paix dans son nom :
. Le Judaïsme : « la religion des Juifs, ainsi que la théologie, la loi et les traditions culturelles du peuple juif ou peuple d’Israël », le mot est donc lié à un peuple.
. Le Christianisme : La référence la plus ancienne connue pour le terme « christianisme » se trouve dans la lettre d'Ignace'Antioche aux Magnésiens à la fin du Ier siècle. Le mot « chrétien » n'est pas utilisé par le Nouveau Testament pour désigner les disciples de Jésus ; ceux-ci sont habituellement appelés les « Galiléens » ou les « Nazôréens ». Les Actes des Apôtres indiquent que le nom de « chrétien », dérivé de « Christ », signifiant « partisan du Christ », fut attribué aux disciples de Jésus de Nazareth à Antioche, en Syrie antique (actuelle Turquie), qui était à l'époque une ville de langue grecque. Le mot est donc lié au Christ.
L’appellation Islam est donnée par Dieu : Rappelons que la religion de Dieu est la même, (même si les noms diffèrent) depuis le début de l’humanité : Une seule religion monothéiste portée par Noé, Abraham, Moïse, Jésus et Muhammad.
Islam : Le sens du message est la paix avec Dieu et avec les Hommes
Le mot islam dérive d’une racine qui signifie « paix », dont l’une des formes verbales se rapporte à la reddition, au sens de « don de soi ».
Ces deux acceptions principales donnent une idée plus juste, plus complète et plus profonde de la notion d’Islam, puisque l’acte de foi humain consiste à faire, en conscience et volontairement, un don de soi pour accéder à la paix (avec le Divin et avec soi).
Au-delà de la seule reconnaissance du fait qu’il y ait un Créateur, le musulman doit établir une relation de confiance et d’amour avec l’Unique, relation qui permet au croyant - porteur du précieux dépôt de la foi - d’accéder à la paix de Dieu et en Dieu.
L’Islam est donc un acte de foi par lequel l’être humain se met en quête de la paix à laquelle Dieu l’invite (puisqu’il lui demande de répondre à Son appel) en Le priant, en L’aimant, en respectant les rituels et en faisant le choix moral du bien et du juste.
Il ne s’agit donc pas de perdre sa volonté, de nier sa liberté ou de renoncer à son humanité : bien au contraire, il est question d’assumer son humanité et ses limites, d’user de sa liberté en toute responsabilité et d’orienter sa volonté vers le choix de l’élévation et du bien.
La paix avec Dieu et avec soi est au prix de cet effort intellectuel et spirituel que le mot « soumission » ne traduit pas du tout.
La notion de salam (« paix »), présente dans la racine même du mot Islam, est sans doute la valeur la plus élevée de cette religion. L’un des noms de Dieu est d’ailleurs « Salam », comme c’est aussi l’un des noms du Paradis (dar al- Salam). Cette « paix » constitue l’essence même du salut des musulmans (assalam alaykom, « que la paix soit avec vous »).
La quête spirituelle qui donne sens à l’acte de foi en Dieu est cette aspiration à la paix avec Dieu, avec la Création (le Cosmos) et avec soi (la « paix intérieure »).
Droits de l’Homme en termes de paix et de défense des droits des personnes
L'Islam est totalement en harmonie avec l'ensemble des droits et des valeurs défendues dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.
Nous vous invitons à lire ce que nous avons écrit sur ce sujet dans http://discernement-islam.weebly.com/islam-et-droits-de-lhomme.html et notamment ce qui concerne :
. Droit à la vie et sa défense
. Droit à la justice
. Droit à la sécurité des personnes et des biens
Agir pour rétablir la paix ne relève pas de la violence mais de ce que nous appelons en France le maintien de la paix (parfois on utilise les terminologies gardiens de la paix, ou encore forces de l’ordre).
Vivre en paix est un droit de l’Homme dans l’Islam.
Agir pour protéger, rétablir et préserver ce droit est notre devoir à tous (et en particulier notre devoir en tant que musulmans).
L’Islam ne s’est jamais propagé par l’épée comme voudraient le faire croire quelques détracteurs
Certains détracteurs de l’Islam ont voulu propager cette relecture déformée et mensongère de l’histoire pour décrédibiliser l’Islam lui-même : l’histoire de la progression de l’Islam montre qu’ils ont échoué.
Nous vous invitons à lire ce que nous avons écrit sur ce sujet dans http://discernement-islam.weebly.com/islam-et-droits-de-lhomme.html et notamment ce qui concerne la défense de la liberté de conscience :
2, [256] : Point de contrainte en religion maintenant que la Vérité se distingue nettement de l’erreur. Désormais, celui qui renie les fausses divinités pour vouer sa foi au Seigneur aura saisi l’anse la plus solide, sans crainte de rupture. Dieu est Audient et Omniscient.
Le Coran incite les croyants à parler de l'Islam, et à le faire avec courtoisie et dans le respect de la liberté de conscience de chacun :
16, [125] : Appelle à la voie de ton seigneur par la sagesse et le bon sermon. Sois modéré dans ta discussion avec tes interlocuteurs. Du reste, c'est ton Seigneur qui connaît le mieux celui qui s'écarte de Sa Voie, comme Il connaît mieux ceux qui sont bien guidées.
L'histoire nous offre - fort heureusement - de nombreux témoignages d'une interprétation juste de l'Islam, de la révélation au Prophète (7ième siècle après J-C.) à nos jours :
Dans la mesure du possible et dans notre quête de la plus grande objectivité, nous avons privilégié des témoignages de non-musulmans (qui n'ont donc pas d'intérêt particulier à embellir l'image de l'Islam).
En Egypte, les chrétiens (Coptes) sont aujourd’hui environ 15 millions, alors qu'ils n'étaient que 100 000 en 1700 : c'est une preuve de l’application du principe "Point de contrainte en religion".
Même constat en Espagne, où les musulmans ont régné pendant 800 ans.
L’historien Espagnol Americo Castro Quesada (1885-1972, historien espagnol, spécialiste de la culture espagnole) loue la coexistence des Musulmans, des juifs et des chrétiens en Espagne musulmane, l’appelant "modèle prestigieux de tolérance Islamique".
Gustave Le Bon (1841-1931, médecin, anthropologue, psychologue social, sociologue) : "Les Arabes réussirent en quelques siècles à transformer matériellement et intellectuellement l'Espagne, et à la placer à la tête de toutes les nations de l'Europe. Mais la transformation ne fut pas seulement matérielle et intellectuelle, elle fut également morale. Ils apprirent, ou au moins essayèrent d'apprendre aux peuples chrétiens, la plus précieuse des qualités humaines : la tolérance. Leur douceur à l'égard de la population conquise était telle qu'ils avaient permis à ses évêques de tenir des conciles : ceux de Séville en 782 et de Cordoue en 852 peuvent être cités comme exemples. Les nombreuses églises chrétiennes construites sous la domination arabe sont également des preuves du respect avec lequel ils traitaient les cultes placés sous leur loi. Beaucoup de chrétiens s'étaient convertis à l'Islamisme (NDLR : ce mot n'avait pas alors la connotation suspecte diffusée aujourd'hui, mais était le pendant du mot Christianisme par exemple), mais ils n'avaient que bien peu d'intérêts à le faire, car les chrétiens vivant sous la domination arabe et nommés pour cette raison Mozarabes étaient traités, de même du reste que les juifs, sur le même pied que les musulmans, et pouvaient comme eux aspirer à toutes les charges de l'État. L'Espagne arabe étant le seul pays de l'Europe où les juifs étaient protégés, ces derniers avaient fini par y devenir très nombreux. À leur grande tolérance, les Arabes d'Espagne joignaient des mœurs très chevaleresques. Ces lois de la chevalerie : respecter les faibles, être généreux envers les vaincus, tenir religieusement sa parole, ...".
Sir Thomas Walker Arnold (1864–1930, historien et orientaliste britannique) : "... Nous n’avons jamais entendu parler d’une quelconque tentative de forcer une population non-musulmane à accepter l’Islam; ni non plus de la moindre persécution dans le but d’éradiquer le Christianisme. Si les califes avaient, eux, choisi une de ces deux alternatives, ils auraient certainement balayé le Christianisme aussi aisément que Ferdinand et Isabelle de Castille -conquérants chrétiens de l’Espagne musulmane- ont éliminé l’Islam d’Espagne; ou encore imité Louis XIV qui décréta le Protestantisme hors-la-loi, ou enfin, ils auraient agi comme les anglais envers les juifs qui furent interdits de séjour en Angleterre pendant 350 ans.... De plus, comme les églises orthodoxes de l’Asie et de l’Est et celle de Rome s’excommuniaient mutuellement, ces églises orthodoxes étaient isolées du reste de la Chrétienté. Personne n’aurait donc levé le doigt pour les aider si les musulmans les avaient attaquées. Par conséquent, la simple existence de ces églises encore aujourd’hui est une solide preuve de l’attitude généralement tolérante des gouvernements 'mahométans' envers elles."
Tout cela n'est pas étonnant, car pour ceux qui en connaissent l'esprit et les enseignements, l’Islam prône la liberté religieuse pour toute personne et protège le cadre dans lequel chaque religion pratique son culte (une autre façon de pratiquer la laïcité).
Comme dans nombre de pays où l'Islam est présent, les habitants du Nigeria et d'Indonésie se sont convertis à l'Islam, "apporté" par les commerçants arabes, parce qu'ils ont admiré leur comportement conforme à leur foi et leur exemplarité dans les relations. Aucune armée musulmane n’est jamais allée ni au Nigeria, ni en Indonésie (qui est actuellement le plus grand pays musulman).
L’historien Pierre Riché écrit (Grandes invasions et empires – Histoire universelle – p 169-170. Ed. Larousse, 1968) : "Il faut bien dire que les populations de province orientale de l’empire byzantin n’ont opposé aucune résistance aux conquérants. Les juifs et les monophysites se virent ainsi débarrassés de la tyrannie des romains… Si les premières conquêtes arabes, réalisées au gré des circonstances, et avec des troupes peu nombreuses, ont pu permettre l’établissement permanent de la domination musulmane, c’est que les vainqueurs n’ont pas fait figure de destructeurs. Ils ont respecté partout les civilisations et l’organisation administrative des empires vaincus. Les populations juives, chrétiennes ont été tolérées et n’ont pas été obligées de se convertir à l’Islam. Les charges fiscales ne furent pas alourdies…". Cette lecture historique trouve un très large consensus chez les historiens occidentaux comme E. Gibbon et tant d’autres.
Lawrence Edward Browne (dans ‘The Prospects of Islam’, S. C. M. Press Limited, Londres, 1944) : "Incidemment, ces faits bien établis contredisent et rejettent l’idée si largement propagée dans des écrits chrétiens, que les musulmans, n’importe où ils allaient, forçaient les gens à accepter l’Islam à la pointe de l’épée".
Arthur Stanley Tritton (1881-1973, historien britannique) : "L’image du soldat musulman avançant avec une épée dans une main et le Coran dans l’autre est tout à fait fausse". De Lacy Evans O'Leary (1872–1957, orientaliste britannique, docteur enseignant à l'Université de Bristol, auteur de nombreux livres sur l'histoire des Arabes et des Coptes) : "L’histoire est claire sur ce point : la légende des musulmans fanatiques s’abattant sur le monde, imposant l’Islam, à la pointe de l’épée, aux peuples vaincus est un des plus fantastiques et absurdes mythes que les historiens ont pu répéter".
Koneru Ramakrishna Rao (né en 1932, philosophe, psychologue, parapsychologue, professeur et chercheur, actuellement 'Chairman of the Indian Council of Philosophical Research' pour le gouvernement indien) : "Mon problème pour écrire cette monographie est facilité du fait que nous ne sommes généralement plus alimentés par ce genre d’histoire (déformée, sur l’Islam), et il est inutile de réfuter ces déformations sur l’Islam. La théorie de l’Islam et l’Épée, par exemple, n’est plus soutenue maintenant dans un quelconque cercle d’historiens digne de ce nom. Le principe de l’Islam, 'nulle contrainte en religion', est bien connu".
Dr. Ceasar E. Farah (1929-2009, Docteur d’histoire américain, Université du Minnesota) : "Ni le sabre, ni même un quelconque prosélytisme, peuvent expliquer l’expansion continuelle de l’Islam à travers les siècles. Cette croissance phénoménale doit être attribuée à son pouvoir d’attraction, et à ses capacités à répondre aux besoins spirituels et matériels de peuples adhérant en masse non à une culture pourtant propre à ses fondateurs, des Arabes du désert, mais à une culture religieuse et à un développement sociopolitique qu’ils ont évalués au moment de leur conversion".
Pierre Laffitte (1823-1903, Professeur de mathématiques et de philosophie à la Sorbonne et au Collège de France où une chaire d’Histoire générale des sciences sera créée pour lui en 1892) : "Si aucune religion n'a compté des triomphes plus rapides et plus éclatants, aucune ne s'est montrée plus généreuse et plus tolérante ... Où sont ces atrocités épouvantables qui nous ont valu tant de tirades larmoyantes et éveillé si longtemps la compassion indignée des âmes sensibles ?".
Gandhi : "Je suis désormais plus que jamais convaincu que ce n’était pas l’épée qui créait une place pour l’Islam dans le cœur de ceux qui cherchaient une direction à leur vie. C’était cette grande humilité, cet altruisme du Prophète, l’égard scrupuleux envers ses engagements, sa dévotion intense à ses amis et adeptes, son intrépidité, son courage, sa confiance absolue en Dieu et en sa propre mission."
Quid du fameux Jihad ?
Nous vous invitons tout simplement à lire ce que nous avons écrit sur ce sujet dans : http://discernement-islam.weebly.com/islam-et-jihad.html
Usage de la force dans quels cas de défense et de prévention d’agression ?
Nous vous invitons tout simplement à lire ce que nous avons écrit sur ce sujet dans :
http://discernement-islam.weebly.com/islam-et-violence.html
Vous serez peut-être surpris d’apprendre que l’Islam a une position identique à la France en terme de définition des situations qui autorisent et encadrent l’usage de la force !
La France mature d’aujourd’hui défend un message humaniste pour plus de paix dans le monde, en admettant donc la nécessité éventuelle de recourir à l’usage de la force en cas de légitime défense ou en anticipation d’une attaque prévisible. L’Islam, c’est exactement ça !
Qui d’entre-nous voterait pour ne pas se défendre en cas d’agression ? Personne !
Qui d’entre-nous voterait pour ne pas se défendre contre une menace d’agression ? Personne !
Pour finir sur une note taquine, et par respect de la chronologie historique, on peut imaginer que la France mature d’aujourd’hui, sur cette question de défense de la paix, se soit inspirée de l’enseignement de l’Islam et de son histoire !